February 17, 2013

Human Rights Report - ARVRA

The Malian army has executed or "disappeared" more than 200 civilians in the past month

Report:  Association of Refugees and Victims of Repression of Azawad  (ARVRA)

There have been 200 extrajudicial executions of Azawad civilians by the Malian army  since the beginning of the French intervention!

The Malian army has executed or abducted more than 200 civilians, mostly Tuaregs and Moors, between 11 January and 15 February 2013 in the wake of the French intervention. This figure is 15 times higher than the number of crimes committed by the Malian forces during the three months that were spent in clashes between the Malian army and the MNLA (January-March 2012).

Extrajudicial executions, assassinations, murders and abductions of Tuareg, Moors, Fulani and Songhai people occur blatantly, often during the day and in the presence of witnesses. Soldiers, during operations, publicly rape, steal, and plunder property belonging to members of the above mentioned communities and in some cases supervise the acts of vandalism by black populations on location.  Thus there were reports relating scenes of public looting under the watchful eye of the Malian military the day after the arrival of the French in Timbuktu. According to numerous witnesses, hundreds of cattle were taken from their owners by the Malian military in the area of ​​Gourma, and taken to Sevaré.

All these acts have taken place in places that were re-taken by French forces after they surrendered to the Malian army - since the Malian army had been unable to move around on its own without the protection of French soldiers. Such crimes have taken place in Konna, Sévaré, Niono, Diabali, Douentza, Gossi, Gao, Lere, Gundam, and Timbuktu ....

As of February 15th,  Malian soldiers have executed more than twenty people in various places in the Tombouctou region:  at Léré, 12 Tuaregs; at Echel near Tonka, 3 people; at Tintaboraghen (south of Timbuktu), 9 people – including 6 from the same family.

ARVRA (Association of refugees and victims of repressions Azawad) is making the list available, including the places and the testimony of several witnesses concerning gross and massive violations of human rights.

Therefore, the ARVRA association expresses its deep concern and, to its amazement, the face deafening silence of the French and Malian authorities in the killing of innocent civilians since January 11, 2013. We recall that these people have also been living under the yoke of the obscurantist [Islamist/jihadist] forces and suffered their abuses.

If the fight against terrorism is a just war, it can not overlook all of these war crimes, crimes against humanity, or genocide.

It is imperative that the Human Rights organizations, the United Nations, the African Union, ECOWAS, and particularly the French and Malian authorities – take their responsibilities in demanding the immediate cessation of acts of violence against innocent civilians.

We are urging France to address Mali concerning these massacres without delay – directly and officially – to cease and desist these atrocities, and to have the perpetrators arrested. The presence of French troops on the ground in Mali and Azawad suggests that it is possible, necessary and indispensable for France to take action.

We call on the ICC [International Criminal Court], in particular, the ICC Attorney General, to exercise diligence and impartiality in challenging the authorities in Bamako and opening an investigation on these crimes.

February 16, 2013

Abdourahmane AG Mohamed Elmoctar

President of ARVRA




Association des Réfugiés et Victimes des Répressions de l’Azawad
ARVRA

200 exécutions extrajudiciaires de civils azawadiens par l’armée malienne depuis le début de l’intervention française !!!

L’armée malienne a exécuté et, ou enlevé plus de 200 civils  majoritairement Touaregs et Maures entre le 11 janvier et le 15 février 2013 dans le sillage de l’intervention française. Ce chiffre est 15 fois supérieur au nombre d’exactions commises par les forces maliennes au cours des trois mois qu’ont duré les affrontements entre le MNLA et l’armée malienne (janvier à mars 2012).
Les exécutions extrajudiciaires, les assassinats, les meurtres et les enlèvements de touaregs, maures, peuls et songhaïs se produisent de façon flagrante, souvent de jour, et en présence de témoins.  Les soldats, en opérations, violent, volent et pillent publiquement les biens appartenant aux communautés sus mentionnées et dans certains cas supervisent les actes de vandalisme par les populations noires restées sur place. Ainsi que le relatent les reportages de scènes de pillages publics sous l’œil bienveillant des militaires maliens le jour suivant l’arrivée des français à Tombouctou. De nombreux témoignages font de centaines de têtes de bétail enlevé dans la zone du Gourma par les militaires maliens et convoyé sur Sevaré 
Tous ces actes se déroulent dans les localités reprises par les forces françaises après leur rétrocession à l’armée malienne, celle-ci étant incapable de circuler toute seule sans la protection des soldats français. Il en est ainsi à Konna, Sévaré, Niono, Diabali, Douentza, Gossi, Gao, Léré, Goundam, Tombouctou….
Pas plus tard que dans la journée du 15 février les soldats maliens ont exécuté plus d’une vingtaine de personnes à divers endroits dans la région de Tombouctou : Léré, 12 touaregs, 3 personnes à Echel, près de Tonka, 9 personnes dont 6 d’une même famille à Tintaboraghen, au sud de Tombouctou).
ARVRA (association des réfugiés et victimes des répressions de l’Azawad) tient à disposition la liste, les lieux ainsi quelques témoignages sur ces violations flagrantes et massives des droits humains.
Par conséquent, l’association exprime sa vive préoccupation ainsi que sa stupeur face au silence assourdissant des autorités Françaises et maliennes dans le massacre des populations civiles innocentes depuis le 11 janvier 2013. Nous rappelons que ces populations ont vécu sous le joug des forces obscurantistes et subi leurs exactions.
Si la lutte contre le terrorisme, est une guerre juste, elle ne peut cependant pas occulter tous ces crimes de guerre, crimes contre l’humanité, voire de génocide.  
Il est urgent que les organisations des droits de l’homme, Les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEDEAO et particulièrement, les autorités Maliennes et Françaises prennent leurs responsabilités en exigeant la cessation immédiate des exactions contre d’innocentes populations civiles.
Nous exigeons de la France d’interpeller, sans délai, directement et officiellement, le Mali afin que ces massacres cessent et que les auteurs soient arrêtés. La présence de soldats français sur le terrain laisse croire que cela est possible, nécessaire et indispensable.
Nous interpellons, la CPI, en particulier, la Procureure générale, à faire preuve de diligence et d’impartialité en interpellant les autorités de Bamako et en ouvrant  une enquête.  

16 février 2013

Abdourahmane AG Mohamed Elmoctar

Président ARVRA